Le Guatemala nous marque par sa culture locale. Des pueblos ruraux aux marchés des villes, les vêtements et la nourriture sont significatifs d’une culture propre à chaque région du pays.
Les vêtements
Dans chaque village mais aussi dans les villes plus grandes comme Cobán, les femmes sont pour la majorité vêtues de la tenue traditionnelle. Une jupe longue nouée à la taille, toujours réalisée dans un tissu aux petits imprimés géométriques tous similaires, bouffante ou droite selon les régions, est parfois ceinturée d’une large bande de toile brodée. Par-dessus leur « camiseta », débardeur moulant d’intérieur, elles portent un tee-shirt large et court, réalisé selon un patron carré simplissime le plus souvent en dentelle, parfois en coton brodé. Les hommes portant la tenue traditionnelle sont beaucoup plus rares. Nous ne croisons que deux vieillards, vêtus d’une sorte de jupe brodée par-dessus un pantalon en tissu.
La nourriture
En fin de journée, dans tous les villages, les femmes et les filles longent le bord de la route, une bassine en équilibre sur leur tête, contenant un amas de pâte jaune clair. Toutes marchent dans la même direction. Elles transportent ainsi quotidiennement le mélange de maïs cuit à la chaux pour l’amener à moudre à la presse du village. Une fois les grains écrasés, c’est avec cette pâte de maïs qu’elles réalisent les tortillas qui représentent l’aliment de base de la cuisine guatémaltèque et centro-américaine en général. Parfois, c’est avec des jarres d’eau sur la tête qu’elles reviennent de la rivière, après y avoir fait leur toilette et lavé le linge.
Le marché de Cobán
Lorsque nous arrivons dans la ville de Cobán, à l’heure du marché, les « collectivos » (transports en commun) pleins à craquer déposent leurs passagers et leur monceau de marchandise. Les femmes des villages amènent à la ville tissus, fruits, légumes, œufs, fromage et autre spécialités cuisinées. Le flux de personnes se dirige vers les rues centrales, aux alentours de la place centrale. Les carrioles débordent et de grands paniers d’osier en équilibre sur des têtes semblent flotter au-dessus de la foule. La sortie des écoles en fin de matinée vient s’ajouter à l’animation de la rue.
Le marché de Chichicastenango
Fascinés par l’ambiance frénétique des marchés, l’abondance de marchandise, d’odeurs et de couleurs, nous nous sommes rendus au marché de la ville de Chichicastenango, réputé pour être l’un des plus grands marchés du Guatemala. Les rues de la ville sont transformées en ruelles de bazar où se pressent un mélange de touristes et de locaux venus faire des achats. Les stands se succèdent dans ce dédale étroit et dense.
Entre les fruits et les légumes, on y trouve toute sorte de bibelots, ustensiles, machettes mais aussi du tissu, de la laine et des fils de toutes les couleurs. Les femmes viennent y acheter leur fournitures pour des ouvrages qu’elles porteront ensuite ou qu’elles vendront elles-mêmes : ceintures brodées, tee-shirt à plastron, linge de maison. Les motifs colorés ornent chaque stand.
Sur les marches de l’église centrale, dans des volutes de fumée parfumées répandues par trois hommes balançant des encensoirs devant la grande porte d’entrée, prend place le marché aux fleurs. Les odeurs de fleurs fraîches se mélangent à celle de l’encens. Les tas de fleurs coupées, entassés sur les marches créent un tableau presque surréaliste. Les échanges fusent, les billets passent de main en main, les vendeuses chantent leur prix et les acheteurs les discutent…
Le plein fait de fruits de légumes et de tentures tissées pour équiper les deux sièges avant de notre salon-salle à manger, nous continuons notre route vers le sud du pays.
C.