Après deux mois aux USA c’est par la Baja California que nous avons décidé d’attaquer le Mexique.
Faux départ…
En bons élèves nous suivons les recommandations de nos différents hôtes américains et passons la frontière à San Diego/Tijuana à 7h30 en milieu de semaine pour éviter l’attente.
Tout se déroule comme sur des roulettes et en 10 minutes nous voilà sur les routes mexicaines. Mais…, tout ça nous semble un peu trop facile et le fait que personne n’ai tamponné nos passeports nous donne l’impression d’avoir loupé une étape.
Nous faisons donc demi-tour et nous nous retrouvons en plein dans le flux migratoire des mexicains voulant entrer aux USA. A grand renfort de patience, au bout d’une heure et demie, nous passons la frontière dans le sens Mexique/USA puis de nouveau USA/Mexique (ce que l’on appelle « faire le tour du poteau »).
Cette fois nous nous arrêtons au bureau de l’immigration, bien caché au fond d’un bâtiment, dans un virage, et ressortons avec nos passeports tamponnés.
Baja Norte
Une fois sur les routes mexicaines pour de bon, le changement avec les USA est immédiat et radical. La zone frontalière s’étend sur plusieurs kilomètres et le mur promis par Trump est déjà présent ici depuis un moment.
Les 100 kilomètres qui séparent Tijuana d’Ensenada ne sont que no man’s land, projets immobiliers à l’abandon et bicoques de fortune.
La pluie qui nous accompagne les trois premiers jours transforme les bords de route en chemin boueux, ce qui n’améliore pas le tableau. Néanmoins les gens sont souriants et nous mangeons nos premiers tacos et gorditas (sandwichs de viande de porc grillée à la plancha).
Baja Sur.
Arrivés au milieu de la péninsule, le temps se dégage un et nous découvrons le petit village tranquille de San Ignacio et sa mission avant de rejoindre la côte Est sous un grand soleil.
Sur la plage de Playa Los cocos nous profitons d’une cabaña pour passer Noël au bord de l’eau avant de reprendre la route jusqu’à Todos Santos au sud-ouest de la péninsule.
Une fois arrivé à Todos Santos, petit village de la côte Pacifique, touristique mais qui a su garder une certaine authenticité, nous comprenons l’attrait que peut avoir la Baja California.
Les plages des environs donnent envie de se laisser aller à regarder les surfeurs entre deux baignades dans une eau à 25°, ce que nous faisons bien volontiers pendant quelques jours.
La Paz et ses environs.
C’est à la Paz que nous attaquons 2017. Au lendemain du réveillon la ville est bien calme. Les quelques cafés et restaurants ouverts le long du malecón, bord de mer, nous donnent un petit aperçu de l’ambiance de la ville. En remontant vers le nord nous découvrons des criques aux eaux turquoise et au sable blanc. Les plages sont très fréquentées mais on trouve facilement un peu de calme dès que l’on s’éloigne des palapas (parasol en feuilles de palmiers loué à l’heure). De la plage de Tecolote, ou de la Paz, des excursions en bateau à la journée ou à la demi-journée sont organisées vers L’île Espiritu Santo.
Nous avons tenté notre chance mais notre frêle esquif, dirigé par un homme peu loquace aux allures de pirate somalien, nous a lâché au nord de l’île. Après un ceviche sur une plage nous sommes rentrés à bord d’un autre bateau de touristes pourvu de deux moteurs et d’un équipage digne de ce nom, abandonnant notre capitaine et son embarcation de fortune dans une crique de l’île…!
Ces quelques jours sur la péninsule auront été une bonne entrée en matière. Mais lorsque le ferry largue les amarres nous espérons découvrir un Mexique plus authentique et moins américanisé de l’autre côté de la Mer de Cortez.