N’ayant prévu qu’une grosse quinzaine de jours pour parcourir le pays nous continuons notre découverte du Guatemala par le lac Atitlan et la ville d’Antigua qui font partie des étapes principales de la plupart des circuits touristiques.
Lac Atitlan
Pour atteindre le lac depuis Chichicastenango nous passons un col brumeux à plus de 2700m avant de redescendre par une petite route sinueuse jusqu’aux abords du lac. Les nombreux nids de poules et la pente importante nous oblige à prendre notre temps.
Une fois sur les berges du lac c’est dans un camping à San Marcos de la Laguna que nous installons notre palace roulant.
San Marcos de la Laguna
Le petit village de San Marcos se résume à une rue, descendant du terrain de basket à l’embarcadère, dans laquelle s’alignent les pensions, les écoles d’espagnol et surtout les offres pour les stages de yoga, le tout annoncé en anglais. Pour répondre à la demande touristique le village s’est spécialisé dans l’accueil de hippies et bobos venu des quatre coins du monde pour se recentrer sur les rives du lac. L’ambiance vegan et gluten free ne nous incite pas à nous attarder…
San Pedro
Plusieurs villages se sont développés autour du lac et, pour s’affranchir des routes accidentées, un service de bateau-taxi, les lanchas, relie tous ces villages entre eux.
Directement depuis l’appontement du camping nous hélons une lancha et 20mn plus tard nous débarquons dans le village de San Pedro. Contrairement à San Marcos, bien que très touristique également, on trouve à San Pedro une vraie vie locale.
De l’embarcadère, la rue principale, où plutôt la pente principale, met à rude épreuve nos mollets et les moteurs des nombreux tuk-tuk pour atteindre le cœur du village.
Là, entre le marché couvert et l’église un groupe d’ado s’entraine sur le terrain de Basket. En déambulant dans les rues nous sommes marqués par les inscriptions religieuses qui ornent la plupart des murs.
Malgré la forte présence touristique le lac Atitlan reste une étape agréable où il est facile de trouver un endroit reposant dès que l’on sort des villages. Nous y avons passé quelques jours au calme et il est temps d’affronter les pentes infernales qui nous ont menées là.
Les premiers virages en épingles ne posent pas trop de problèmes même si passer la seconde n’est pas envisageable. Mais un nid de poule mal placé, dans une pente plus raide que les autres, nous empêche de repartir par manque de puissance. Nous redescendons en marche arrière de quelques mètres et alors que Camille pousse le van pour l’aider à repartir, je passe le trou à la vitesse folle de 10kmh ! Une fois passé c’est à mon tour de pousser pour repartir. Au final il nous aura fallu une bonne heure et demie pour parcourir les douze kilomètres qui nous séparaient du col. Une fois là-haut nous redescendons tranquillement jusqu’à la ville d’Antigua.
Antigua
La police touristique met gracieusement son parking à la disposition des voyageurs par la route. Leur hospitalité nous permet de découvrir la ville à pied en dormant gratuitement à deux pas du centre en toute sécurité.
A l’image du marché où se côtoient les stands de souvenirs made in china et les étals de fruits et légumes locaux, la ville est à la fois touristique et typique.
Les rues pavées, défoncées par le temps et l’activité sismique de la région, obligent les véhicules à rouler au pas, offrant ainsi aux piétons calme et sécurité.
De nombreuses ruines d’églises et d’autres bâtiments témoignent des éruptions volcaniques dont fut victime la région et rappellent qu’Antigua fut une ville importante et même la capitale du pays, jusqu’en 1773.
Certains volcans avoisinant sont d’ailleurs toujours en activité, comme en témoigne les grondements sourds que nous prenons pour de l’orage lors de notre première nuit sur place.