Ca y est nous sommes de retour sur le continent Américain et nous attaquons notre remontée vers Buenos Aires. Stop technique, steppe désertique et faune prolifique nous attendent dans ces nouvelles contrées.
Pas de pot
Juste avant de quitter la terre de feu nous nous sommes aperçus que la soudure du pot d’échappement faite à Santa Cruz, en Californie, un an plus tôt venait de lâcher. On avait dit au garagiste qu’on allait rouler jusqu’à Ushuaia, il a fait une soudure qui a tenu jusqu’à Ushuaia, ça devait être le meilleur soudeur du monde!
Par précaution nous avions depuis acheté une pièce de rechange au cas où la soudure cède. Nous dénichons donc l’atelier de Mario dans une petite rue résidentielle de banlieue. Spécialisé en réparation et customisation de lignes d’échappement il nous répare tout ça en 1h30 et nous voilà de nouveau sur la route.
Lignes droites et belles découvertes
La route nationale 3 qui relie Rio Gallegos au sud du pays à Buenos Aires est une succession de lignes droites de plusieurs centaines de kilomètres. Ces segments rectilignes relient des petits bourgs distants en moyenne de 150km, entre les deux, à perte de vue : une steppe désertique et aucun relief.
Par moment nous quittons cet axe principal pour accéder à la côte et trouver un bivouac plus sympa qu’un parking de station-service. L’occasion aussi d’aller à la rencontre des Manchots de Magellan nombreux dans la région.
Pour observer ces curieux volatiles (oui, oui, ils font partie de la famille des oiseaux), nous longeons une plage pour atteindre des dunes couvertes d’arbustes. C’est au pied de ces petits arbres, dans des trous de sable qui leur servent de nids, que nous découvrons nos premiers manchots. Il y en a partout, le moindre trou ou pied d’arbre est occupé par un manchot allongé.
Sur la plage le spectacle continue, quelques manchots quittent les dunes, souvent par 2 ou 3, pour aller faire trempette dans l’océan en se dandinant.
Arbres pétrifiés
En poursuivant notre route vers le nord, sur les conseils d’un couple de retraité Argentins rencontrés à Ushuaia, nous faisons un aller-retour à l’intérieur des terres pour aller voir un site à part.
Au milieu de cette région désertique se trouve le monument national du « bosquet pétrifié ». Ici, des Araucarias, grands arbres de 30m de haut environ, qui boisaient la région il y a 20millions d’années furent abattu par des vents violents à plus de 300km/h et recouvert par le sable. Au fil du temps l’eau s’est infiltrée à travers le sable déposant des sédiments sur les troncs d’arbres qui formèrent ensuite une double peau de pierre autour du tronc. Aujourd’hui en suivant le sentier aménagé on passe à côté de tronçons d’arbres longs de plusieurs dizaines de mètres. Et on a vraiment l’impression d’observé du bois et non de la pierre.
Manchots, lion de mer et même des baleines !
Nous continuons d’alterner étapes de routes et excursions sur la côte avec à chaque pause de belles surprises. Des colonies de lions de mer et de manchots ponctuent notre trajet.
A Cabo dos Bahias nous prenons le temps de profiter de cette sensation d’être dans un lieu unique et magnifique à l’autre bout du monde.
En attendant Domi et Françoise, les parents de Camille, qui arrivent le lendemain pour faire un bout de voyage avec nous, nous décidons de nous installer sur la plage de Playa Union à proximité de Trelew. La ville en soi n’a pas d’intérêt et ce n’est pas les plus belles plages qu’on ait pu voir mais il parait qu’on peut y voir des baleines.
On confirme! Installés pour la nuit à même la plage à la sortie de la ville nous avons eu la chance de voir une baleine jouer à 20m du rivage à la lueur de la pleine lune qui venait de se lever sur l’océan.
Ce spectacle vient clore en beauté la première partie de notre remontée vers le nord. Demain nous récupérerons nos ainés à l’aéroport et repartirons ensemble avides de nouveaux paysages !
W.