Après la découverte de la petite ville d’Ushuaia, nous poursuivons la piste jusqu’au parc National de la Terre de feu, situé à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest. Ce parc, le plus méridional d’Argentine sera l’ultime point de notre descente vers le Sud, la dernière étape avant d’entamer notre remontée, après plus d’un an sur la route.
Des sommets enneigés les pieds dans l’eau du Beagle
Nous découvrons, fascinés, les berges du lago Roca, lac intérieur jouxtant le canal de Beagle, et la baie de Lapataia au large de laquelle nous apercevons les nombreuses îles majestueuses formées par la partie la plus australe de la cordillère des Andes. Posés sur les plages de galets au teintes gris-vert et jonchées de grosses coquilles de moules violettes et argentées, nous observons le chapelet de sommets, face à la Isla Redonda. Nous repérons l’île Hoste de l’autre côté du canal, décrite par Jules Verne dans son roman « En Magellanie » qui nous aura accompagné au cours de notre périple Patagonien.
L’extrême Sud du voyage
Les paysages majestueux s’étendent sur plusieurs kilomètres de côtes, entre marais, baies et montagnes. Nous marchons au fil des sentiers, dans ce cadre austral et isolé. En longeant les bords de la baie de Lapataia, nous atteignons une bonne fois pour toute le point le plus au Sud de notre périple, et probablement le point le plus au sud auquel nous aurons accès sur la planète. Au bout de la plage, nous apercevons l’extrême pointe de l’Argentine.
C’est dans cette baie que prend fin la fameuse route nationale 3 que nous allons emprunter jusqu’à Buenos Aires.
Nous passons deux nuits dans ce parc isolé et encore préservé des visiteurs, sur des emplacements de camping sauvages, le long du Rio Ovando puis dans les méandres du Rio Pipo, seuls au pied d’un cirque de sommets aux crêtes blanches.
C.