Voyager avec son propre véhicule présente de nombreux avantages et quand, comme nous, on a le temps de l’aménager à sa sauce avant le voyage ça permet de se sentir un peu chez soi n’importe où.
Mais quand il s’agit de traverser un océan c’est nettement moins évident !
Côté Français
Le temps de la recherche d’informations commence alors et grâce à internet on découvre l’univers du transport maritime, nous ne rentrerons pas dans les détails ici car d’autres l’ont très bien fait avant nous. Si vous voulez connaitre la différence entre le transport RO/RO (Roll on/Roll Off) et le transport par containers nous vous invitons à consulter les pages suivantes :
http://www.uneviesurlaroute.com/WEB/transport-maritime-atlantique-cargo-roro/
http://www.floetyo.com/blog/solutions-pour-transporter-son-vehicule-en-amerique-du-sud/
Trouver les contacts des transitaires à même de proposer leurs services à des particuliers pour ce type d’expédition reste la tâche la moins évidente, pour vous faire gagner du temps si vous envisagez un tel voyage :
- La société Long-Cour : Propose des expéditions depuis Le Havre vers les DOM-TOM et le Canada entre autre.
- CMA-CGM Logistic : Branche logistique d’une des plus grosses compagnies maritime est le transitaire par lequel nous sommes passés au final.
Une fois le transitaire sélectionné (après avoir fait jouer un peu la concurrence), viennent alors les étapes concrètes du transit du véhicule. Nous parlons ici uniquement de notre expérience de transport en container.
Nous avons donc conduit le van dans un entrepôt du transitaire à Port-Saint-Louis-Du-Rhône quelques jours avant le départ du navire. Une fois sur place nous avons assisté et participé à l’empotage : action d’arrimer le véhicule à l’intérieur du container, et à la mise sous scellés du container. C’est à partir de cet instant que l’attente débute…
Coté Canada :
Pour la réception du container de l’autre côté de l’Océan, les choses sérieuses commencent.
Le Mississauga Express, navire à bord duquel voyageait notre container, était attendu à Montréal le 21/09. Nous sommes donc arrivés le 16 par avion, pour pouvoir profiter de la ville en piétons, être prêts à le réceptionner et partir sur les routes le plus rapidement possible. Sur le papier, timing parfait, mais tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu…
Nous avons été informés par le transitaire deux jours avant l’arrivée du navire que notre container avait été « sélectionné » par les douanes pour une inspection sur site. On apprendra plus tard que cette pratique est quasi-systématique pour les véhicules particuliers importés à Montréal. Nous sommes donc priés de payer 190$Can pour les frais de manœuvre du container dus à cette inspection et de nous rendre au bureau des douanes, dans le centre de Montréal, pour obtenir la relâche de notre container.
Le jeudi nous nous présentons donc à la première heure au bureau des douanes ou nous laissons papiers et clés du véhicule pour faciliter l’inspection. Nous repartons sans reçu, avec pour seul consigne d’attendre leur coup de téléphone, soit le vendredi soit la semaine suivante (Nous qui pensions prendre la route le jeudi.. !). Vendredi on a attendu (un peu rivés sur le téléphone..), mais rien. Sachant que rien de nouveau se passerait jusqu’à lundi, le samedi matin on est parti visiter Québec en covoit et auberge de jeunesse (voir article détaillé).
De retour lundi matin, la douane nous appelle pour nous dire que tout est « correc » et venir chercher le « bon de relâche », les clés et les papiers. Mais à nous de nous débrouiller avec le terminal portuaire pour récupérer le van…
Après négociation par mail on a réussi à fixer le rdv au lendemain matin pour récupérer le van contre 437$cnd tout de même (300€ environ)! Ces frais correspondent au dépotage du van et traitement du container une fois vide. Une fois sur place Camille n’a malheureusement pas pu accéder au terminal, , un seul conducteur exigé pour des raisons de restrictions d’accès au public, imaginez sa tête et sa frustration quand elle a appris ça !
Après deux contrôles de sécurité en casque orange et gilet jaune et quelques kilomètres en pick-up sur les quais me voilà donc devant le container laissé il y a une vingtaine de jours dans un entrepôt de l’autre côté de l’Atlantique. Le scellé d’origine a bien été remplacé par un scellé des douanes mais une fois les portes ouverte le van est tel qu’on l’avait laissé lors de l’empotage, c’est le moment de souffler un grand coup !
Une fois les nœuds des sangles défaits et le véhicule sorti, je fonce, à 50km/h sur les quais de marchandises, récupérer Camille au poste de sécurité et nous quittons le port, ravis de pouvoir enfin attaquer notre road trip pour de bon.
Pour fêter nos retrouvailles avec le Grand Bleu nous lui avons offert un petit tatouage, qui ne laisse pas indifférent comme nous avons pu nous en rendre compte lors de nos premiers jours en Gaspésie…
W.
Marion Toutouye
Wouhouuuuu enfin récupéré!!!
Super super!!!
Véro Valade
Trop cool votre carnet de voyage !
J’ai raté votre départ (vacances en Iran) mais je vais suivre votre aventure maintenant.
Des bisous à vous deux et profitez bien de cette nouvelle vie
Véro (Valade)
Pauline Centelles
C’est le début de l’aventure! On est contents pour vous et on vous suit via le blog.
Bronner
Bonsoir,
Pouvez-vous m’indiquer le coût total du transfert de votre véhicule entre la France et le Canada ? Et avez vous une idée du prix pour le renvoyer en France depuis l’Amérique du Sud ?
Merci 🙂
Camille & William
Bonjour,
Désolé pour la réponse tardive.
A l’aller nous en avons eu pour environ 3000€ de Port-St-Louis du Rhones à Montréal et au retour environ pareil depuis Montevideo vers Port-St-Louis du Rhône. Au retour nous avons utilisé les services de Wavelogistic et ils ont tout géré de A à Z.
Bonne préparation. 😉