Salt Lake City : Ville historique mormone…
Notre passage à Salt Lake City dans l’état de l’Utah est l’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur l’histoire et la religion mormone. Cette minorité religieuse (tout de même 6 millions de fidèles aux Etats-Unis !) officiellement « l’Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours », aux croyances et aux pratiques assez particulières, est à l’origine de la fondation de la ville en 1847. C’est ici que se trouve Temple Square, lieu saint des mormons, rassemblant bibliothèque, bâtiments administratifs, temple et tabernacle qui sont leurs lieux de culte et de représentation. C’est donc dans le tabernacle de Temple Square, dont la toiture voûtée présente l’une des portée de voûte les plus grande du monde, que nous assistons à un récital d’orgue, le second le plus grand du monde…(Rien que ça). Un moment assez « mystique »…
Après avoir esquivé les jeunes « sœurs » en mission qui déambulent dans l’enceinte de Temple Square en essayant d’obtenir nos coordonnées pour diffuser la sainte pensée, nous faisons une halte dans la grande « Family history library », à la recherche de la trace de nos ancêtres. Cette bibliothèque fondée par l’église mormone est le plus grand centre de recherche généalogique du monde regroupant plus de 700 millions de personnes décédées, mormons et non-mormons… ! Après avoir retrouvé en trois clics de vagues documents scannés à « Alais » dans les années 1600 ou apparaît un nom de famille, et n’ayant pas la patience ni les informations nécessaires pour nous plonger dans l’épluchage minutieux des milliers d’archives et micro-films disponibles, nous quittons la ville en longeant le « Salt Lake », lac salé vous l’aurez compris.
Rapidement, nous nous retrouvons au cœur du « Great Salt Lake Désert », un paysage inédit, ou s’étend à perte de vue une fine couche d’eau salée presque cristallisée, qui crée un fascinant miroir d’eau naturel, formant des mirages à l’horizon et reflétant les montagnes environnantes à la perfection.
Traversée du désert du Nevada
Nous entrons dans l’état du Nevada, où nous reculons à nouveau d’une heure pour passer à la « Pacific time », et entamons la traversée du désert du Nevada vers la Californie.
Une partie de la route que nous empruntons suit le tracé historique du « pony express », route créée en 1860 pour le service postal, qui permettait de chevaucher d’Est en Ouest, jalonnée de stops pour changer de monture et transporter ainsi le courrier entre les deux côtes en un temps record.
Durant deux jours, nous roulons à travers des paysages arides, où seuls des buissons secs semblent pouvoir pousser au ras du sol. La route tracée au cordeau, franchit interminablement un enchaînement de plaines et de montagnes. Les kilomètres de bitumes s’étendent droit devant nous, pour ne paraître plus qu’un trait fin au loin, comme une ligne tracée à la règle par la main de l’homme dans le paysage vierge.
Nous traversons deux ou trois villages très peu denses, isolés de tout. Les panneaux sur le bord de la route indiquent « Las Vegas », 200 miles plus loin sur notre gauche, au bout d’une route toujours aussi rectiligne. Nous atteignons la Californie, où nous découvrons un paysage de hauts plateaux où se détache en fond la chaîne de montagne de la Sierra Nevada…
La Californie intérieure
Nous bivouaquons sur un plateau en altitude, seuls au milieu du paysage. Cette première nuit en Californie fut longue et froide et nos heures de sommeil mises bout à bout n’excédèrent pas 4 heures. Au moment où nous allions nous glisser paisiblement dans nos duvets, c’est un peu abasourdis que nous avons vu se faufiler à nos pieds… une souris ! Résignés, nous nous mettons en chasse, malgré les cris de coyotes à quelques mètres du van, faisant écho dans toute la plaine. Après plusieurs heures de traque, diverses tentatives, l’élaboration d’un piège, une capture, une récidive, un peu de découragement suivi d’une seconde capture, c’est fatigués que nous avons assisté à l’aube puis au levé du soleil à travers les cristaux de givre sur les vitres, dus aux -8°C extérieurs…
Sur notre route vers le parc de Yosemite, nous faisons une halte au Mono Lake, pour observer les concrétions volcaniques qui dépassent du lac, silhouette rocheuses immobiles sur fond de sommets enneigés. Nous découvrons aussi la ville de Bodie, cité fantôme témoin de la ruée vers l’or qui eut lieu dans les années 1900 , dans cette région désertique au pied de la Sierra Nevada.
Le Parc National de Yosemite
La saison d’hiver avançant, nous nous trouvons obligés de contourner le parc de Yosemite par le Nord afin d’atteindre son entrée à l’Ouest. La route 120 qui le traverse en son centre étant fermée pour cause de neige, nous nous mettons en route pour un petit détour de 5 heures à travers le massif montagneux de la Sierra Nevada. La route bien déneigée et les conditions physiques exceptionnelles de notre fidèle monture nous permettent de profiter entièrement de cette traversée hivernale, au milieu des immenses pins enneigés, sous quelques flocons intermittents.
Arrivés dans le parc, la route surplombe d’abord la Yosemite Valley, offrant un panorama sur des chutes vertigineuses et des falaises abruptes qui dominent le fond de vallée, tapissée de grand pins. Nous profitons du temps magnifique pour grimper au sommet des « Nevada Falls », où nous pique-niquons les pieds dans le vide face aux gigantesques sommets qui nous font face, dont le « Half Dome », montagne au sommet arrondi en demi-sphère. Une belle randonnée de 4h qui remet le genou en place ! Le lendemain, nous observons les grimpeurs les plus téméraires de la planète accrochés sur les flancs d’ ‘El Capitan , plus haute falaise entière du monde. Certains d’entre eux ont passé la nuit-là, suspendus dans une tente à même la paroi…
A la sortie du parc, en redescendant sur les plaines, le paysage évolue peu à peu. La végétation des sommets laisse la place aux palmiers, cyprès et eucalyptus, sous un ciel rose-orangé. Pas de doute, nous approchons de la côte californienne. Nous sommes sur le point de rejoindre l’océan Pacifique, après avoir laissé l’Atlantique derrière nous il y a maintenant plus d’un mois…
C.
jacques bouyer
Voilà l’atmosphère et les paysages que j’aime! bientôt je retournerai c’est trop beau! belles photos (j’aime beaucoup la pose sur le grand lac salée c’est votre fauteuil?) bonne route
gregoire lamy
vos photos sont magnifiques .Bonnes découvertes.
notre fils Arthur est bien parti il est à Chetumal mexique.
Michelle Samuelson
Oh my God … Qu’elles sont belles vos photos…
San Francisco, vous approchez, alors ?
Bonne suite à vous, enjoy ! On vous embrasse
Michelle & Jean-Paul
Christine DEMATEIS
Magnifiques photos mais les textes sont aussi beaux !!
Tante Chris