A la sortie des plaines arides du Nord nous débouchons sur Mendoza, 4ème ville du pays. Plus que la ville en elle-même c’est le climat, l’ambiance et la région qui nous ont plu.
Une ville à l’européenne
Comme à notre habitude, nous visitons la ville en déambulant dans les rues sans but précis. Nous sommes frappés par le contraste avec les villes d’Amérique latine que nous avons vu jusque-là. Même par rapport à Quito, Medellin ou encore Bogota, l’atmosphère et l’architecture sont ici « à l’européenne ». Les terrasses ont fait leur grand retour et les prix avoisinent les prix français. Du côté du marché central là encore le changement est radical. Les viandes ne sont plus posées sur des paillasses en carrelages à l’hygiène douteuse mais bien présentées dans des vitrines réfrigérées. On se croirait dans un marché couvert français.
Au grand damne de Camille, les tenues traditionnelles ont disparu au profit des jeans et la mode de ces singulières chaussures à semelles compensées détectée à Salta se confirme.
Une région de vin
Si la ville de Mendoza en elle-même ne présente pas un intérêt majeur, sa région en revanche est réputée pour ses nombreux vignobles. 70% de la production vinicole du pays est issue des environs de Mendoza. De Lujan de Cuyo ou Chacras, aux portes de la ville, jusqu’à la « Valle d’Uco » à 80km au Sud, les Bodegas (nom donné aux domaines viticoles) se comptent par centaine.
Ce fut l’occasion pour nous de nous initier à la dégustation du vin, pour vous dire à quel point on a été consciencieux : on a même recraché et pourtant c’était bon !
A Lujan et Chacras qui sont en fait deux bourgs très urbanisés dans la périphérie de Mendoza, il faut savoir qu’on est dans une région de producteurs de vin, et bien ouvrir les yeux pour trouver les Bodegas dans lesquels sont conçus les grands vins du pays. Noyées au milieu de constructions hétéroclites, hangars, garages, maisons, et cachées derrière de hauts murs, les propriétés viticoles ne se laissent découvrir qu’une fois passé le portail du domaine surveillé par un garde.
En s’éloignant vers le Sud les constructions se font moins nombreuses et le paysage devient plus conforme à ce que l’on s’attendait à voir, à savoir des vignes à pertes de vue entourant des bâtiments plus ou moins imposants. N’étant pas de fins œnologues nous nous sommes contentés de visiter quelques bodegas et d’effectuer deux dégustations. Néanmoins avec notre palais d’amateur nous avons bien apprécié ces vins pour la plupart à base de Malbec, cépage quasi exclusif de la région.
Si vous allez dans le coin : La visite-dégustation de la Bodega Nieto Senetiner est payante mais pour 2 visiteurs payants vous pouvez repartir avec un grand cru en ajoutant l’équivalent d’1€. A la Bodega Dolium nous avons été accueillis sans chichi par le propriétaire en personne qui finissait de ranger ses cartons et a été d’une grande pédagogie avec les néophytes que nous sommes.
Une fois le van rempli de quelques bonnes bouteilles il est temps pour nous de poursuivre notre route en direction du Chili…
W.